Les études pour devenir avocat sont, en France, réputées pour être extrêmement sélectives. La faculté de droit laisse en effet derrière elle déjà bien des candidats. Les plus assidus continuent leur cursus en préparant un master de droit en université ou en écoles privées. Il faut ensuite penser à préparer le concours d’entrée en école d’avocat ou en centre régional de formation professionnelle des avocats. Pour se donner de plus grandes chances de réussites, certains étudiants n’hésitent pas à recourir à une classe préparatoire de droit.
L’examen d’entrée en poche, les futurs avocats s’engagent pour dix-huit mois de formation, de cours et de stages. Cette période est validée par un Certificat d’Aptitude de la Profession d’Avocat (CAPA), qui autorise enfin les candidats à passer l’examen du barreau.
Le cursus est enfin terminé et l’avocat peut prêter serment, se voir remettre sa robe et plaider en son nom.
Certains avocats cependant ne s’arrêtent pas là et, après quelques années, décident de se spécialiser.
L’intérêt des spécialisations
Le droit étant une matière particulièrement complexe, le fait d’être spécialisé rassure la clientèle. En effet, un professionnel aguerri dans un domaine particulier est plus particulièrement au fait des textes en vigueur et de la jurisprudence. Les dossiers sont donc, en général, traités plus rapidement et de façon plus pointue. Si vous voulez une avocate en droit pénal, visitez le site de cette avocate à Lyon.
La concurrence est aussi largement évoquée. Les clients sont sensibles à une mention de spécialisation. Elle est pour eux, synonyme de qualité et d’expérience. Ainsi, dans les grands cabinets, on retrouve souvent plusieurs avocats, titulaire d’une certification de spécialisation, chacun dans un domaine différent.
L’image du professionnel paraît ainsi plus crédible aux yeux du public. Il a par ailleurs le droit de mentionner sa spécialisation sur tous ces documents, courriers, publicités … et peut bien sûr augmenter ses honoraires, suite à l’obtention de ce fameux sésame.
D’autre part, ces mentions de spécialisation sont inscrites sur l’annuaire national de profession.
L’obtention d’un certificat de spécialisation
Tous les avocats peuvent prétendre à une spécialisation, à condition d’avoir au moins quatre années de pratique professionnelle et de ne pas avoir été suspendu plus de trois mois.
Le Conseil national des barreaux recueille toutes les candidatures, accompagnées des pièces justificatives demandées et d’un chèque couvrant les frais de gestion administrative et de défraiement du jury. Les pièces à fournir ont trait à l’identité du candidat, mais aussi à tous les documents attestant de l’identité et du domicile professionnel, et aux attestations certifiant le non retard du paiement des cotisations ordinales et de celles du Conseil national des Barreaux. D’autre part, le dossier doit contenir un document reprenant les activités professionnelles, justifiant la demande d’une spécialisation.
L’examen se déroule devant un jury de professionnels du droit. Le candidat est alors entendu en séance publique, lors d’une mise en situation professionnelle. Des questions d’ordre déontologiques peuvent éventuellement compléter cet entretien.
A l’issue de cet examen, le centre régional de formation professionnelle, qui se charge de toute l’organisation, informe le Conseil national des barreaux des résultats. Celui-ci procède ensuite à la remise de la certification, auprès des avocats demandeurs d’une spécialisation.
L’avocat spécialisé doit ensuite répondre à une nécessité majeure : la formation continue obligatoire. Il s’engage en effet, à consacrer la moitié du temps de formation qui lui est alloué, à son domaine de spécialisation. Par ailleurs, les avocats titulaires de plusieurs mentions sont contraints de justifier dix heures de formation par spécialité.
La non mise en vigueur stricte de cette exigence entraîne des sanctions, dont l’interdiction de l’usage de la mention de spécialisation. Le bâtonnier et le conseil de l’Ordre des avocats veillent ainsi à son application.
28 mentions de spécialisation sont proposées aux avocats souhaitant se consacrer à un domaine en particulier. Depuis 2012, suite à une réforme, une liste a été établie, qui tend à donner aux potentiels clients, une plus grande lisibilité.
Les avocats, qu’ils soient généralistes ou spécialistes, doivent tous répondre au même code de déontologie. Le Règlement Intérieur National (RIN) leur impose ainsi des règles et des usages qu’ils sont tenus de respecter, tels que l’honneur, la dignité, l’indépendance, la loyauté, la compétence, la diligence, le secret professionnel, entre autres. Le moindre manquement à ces principes peut entraîner des sanctions plus ou moins lourdes, allant du blâme à la radiation.